Bien sur, arrivé à l’aéroport de Antananarivo-Ivato, je retrouve très vite mes repères, cependant l'ambiance que j'y ressens est différente car avant il n'y avait pas eu 11h d'avion de Paris, mais 30 jours de descente comme vous le savez déjà.

Alors, je suis très content de revoir mon stringer, fixer, honorable correspondant, mais avant tout Ami, Didier FONTAINE, toujours prêt à me faciliter la vie sur place au niveau logistique et tutti quanti.

Je suis content de revoir Denis, comme chaque année, un érudit de 1er plan avec lequel nous avons toujours plaisir à échanger avec Didier.

Je rencontre aussi Fernando, via Didier habitant le sud ouest de la France, retapant des châteaux pour le compte d'industriels très connus. Je suis tout de suite frappé par son authenticité son évident charisme. Fernando œuvre depuis plusieurs années pour la survie d'abord, l'éducation ensuite, et le développement futur d'une dizaine d'enfants abandonnés ou que les parents n'avaient pas les moyens d'élever dans la région de Tuléar (sud ouest de Mada).
Il va dans la Grande Ile 2 à 3 fois par an pour les suivre, et ce qu'il y a d'exceptionnel, c'est que pour réaliser son action, Fernando agit à titre personnel, sans le soutien financier d'aucune Association Humanitaire, uniquement sur ses deniers personnels.
C'est fou ce qu'il existe comme Grandes et Belles personnes, et quel enrichissement personnel que de les rencontrer.

Donc, merci Didier, Denis et Fernando.

Bien sur, je n'oublie pas toute l’équipe du Sakamanga mon QG hôtel-restaurant à Antananarivo, qui m'accueille toujours avec autant de gentillesse, en particulier Patrice, Noël et Béatrice.

La mission d'achat d'artisanat est ponctuée par les sempiternelles plaintes de mes artisans qui ont toujours de bonnes raisons pour expliquer les inévitables augmentations de prix, cependant je dois défendre tout autant nos marges que le respect du principe du commerce équitable.

Après que certains Djiboutiens m'aient appelé Monsieur Nouveau, voilà que mes artisans de Tana m'appellent Monsieur Non...

Je décolle de Tana ce samedi soir 11/06 pour Paris, et j'attends le moment terrible ou je vais repasser dans l'autre sens au dessus de tous ces endroits qui m'ont laissé tant de souvenirs, et fixés sur l'écran du siège par la trajectoire de l'Airbus A 340 d'AIR MADAGASCAR.

 Je prévois de forts moments d'émotions..


En résumé Lonely TEAM 2016, c'est :
110 km en voiture entre la maison et Bruxelles Charleroi.
1073 km en avion entre Bruxelles Charleroi et Zadar en Croatie.
1683 km en bus locaux et train entre Zadar et Istanbul.
2988 km en avion entre Istanbul et Dubaï.
1977 km en avion entre Dubaï et Djibouti.
822 km en bus local entre Djibouti et Addis Abeba auxquels il faut rajouter :
192 km en stop et bus local de la frontière éthiopienne à Djibouti A/R pour défaut de visa Ethiopien.
1156 km en avion de Addis Abeba à Naïrobi.
897 km en bus local de Naïrobi à Dar es Salaam via Arusha.
142 km en bateau A/R entre Dar es Salaam et Stonetown (Zanzibar)
693 km en bus local de Dar es Salaam à Pemba au Mozambique.
1967 km en avion de Pemba à Johannesburg.
2154 km en avion de Johannesbourg à Antananarivo.
23 km entre l'aéroport Int'l de Tana / Ivato à Analakely (downtown Tana).
Soit un total de 15877 km dont 4228 km par les moyens terrestres et maritimes et 11315 en avion pour des raisons de sécurité géopolitique et de flemmardise entre Pemba et Antananarivo pourtant distants seulement de 999 km, mais dont la liaison aérienne est inexistante...
Ces chiffres à tout simplement comparer à la distance Antananarivo Sailly lez Lannoy de ... 9888 km.

Je signe maintenant la fin des narrations, et remercie du fond du Coeur, toutes celles et ceux qui m’ont écrit, soutenu, parfois même quelques inconnus à qui j'avais simplement remis l'adresse de mon blog, et dont je ne me souvenais pas forcément.

Antoine, en direct du Sakamanga par ce frais matin d'automne austral du mercredi 8 juin 16.