J'ai un sacré retard. Départ de Arusha à 8 h du matin hier dans un bus "luxury" c'est à dire avec un chauffeur assis sur un siège Marsupilami qui rebondit jusqu'au plafond de tôle du bus tapissé de moumoute grenat à chaque cahot de route improbable , adoubé d'un bruit de moteur exprimant avec tellement d'attachement toute sa propre et émouvante imprécision africaine, sans oublier la nasillarde vidéo de bord qui diffuse pele mêle clip, film à l'eau de rose ou tout simplement "San Andreas "( génial de le revoir). Arrivée à Dar es Salaam après 11h de bus. Je suis KC (once again) cependant je continue mon inexorable descente vers la Grande Ile avec passion et acharnement et ce grand événement qui approche m'aide à combattre les 2 ennemis qui se sont invités dans ce voyage et qui essayent sournoisement de me faire plier ; j'ai nommé la fatigue et une certaine solitude (quand même), même si je rencontre à l'envie des personnes d'une grande richesse intérieure. Je n'avais pas prévu ces 2 attaques, et je les accepte tout en les combattant avec force et humilité.